Les Aztèques

La société aztèque : Vie quotidienne

La nourriture :

A l'origine, les Aztèques étaient des un peuple de chasseurs nomades. C'est lorsqu'ils s'installèrent dans la vallée de Mexico qu'ils adoptèrent les techniques et les cultures déjà pratiqués par les peuples conquis. Ce mode de vie agricole était essentiellement basé sur la culture du maïs, du haricot, des courges, des plantes oléagineuses, de la calebasse, de la tomate et du piment. Le maguey (ou agave) fournissait des fibres pour les vêtements et son jus fermenté donnait une boisson appelée le pulque. L'outillage était simple : la coa, ou bâton à fouir, en constituait l'essentiel. On utilisait également des couteaux en obsidienne pour trancher, et des metates ou manos (meules et molettes à main) pour moudre les grains de maïs. La plupart des autres outils étaient encore en pierre à la conquête.

Les Aztèques avaient créé le système de chinampos (jardins flottants) pour cultiver les ilôts de la lagune où s'étaient réfugié les tenochcas. Il s'agissait en fait d'îles artificielles fabriquées avec de la boue provenant des rives marécageuses. Cette boue était d'abord maintenue par des clayonnages, puis par des arbres dont les racines assuraient sa cohésion à l'ensemble. L'eau circulait dans des fossés étroits qui se transformèrent en canaux. Avant de semer, on ajoutait une nouvelle couche de limon, ce qui assurait la fertilité de la terre. La fertilité de ces champs est comparable à celle des terrains inondés du delta du Nil. Cette forme d'agriculture est d'ailleurs encore utilisée de nos jours.

Les Aztèques cultivaient aussi le cacao, dont ils faisaient une bouillie appelée chocolatl et plusieurs variétés de coton. Ils possédaient des plantations de tabac, qu'ils fumaient dans des tubes de roseau ressemblant un peu à des cigarettes.

L'habitat :

Alors que les nobles résidaient dans des palais de pierre aux toits recouverts de chaux, construits autour de jardins intérieurs, le peuple occupait de modestes habitations en briques séchées au soleil ou en roseaux dont le toit était en paille. La cuisine se trouvait à l'extérieur. Toutefois, chaque maison possédait un temazcal (bain de vapeur) situé à proximité. Le mobilier de la maison se composait de patal (nattes) qui servaient de sièges ou de lits, de quelques petlacalli (coffres en paille), de couverture et de récipients en céramique. Le mobilier était aussi réduit chez les riches que chez les pauvres.

Le vêtement :

Le vêtement principal des hommes, que ces derniers gardaient la nuit pour dormir, était le maxtlatl. C'était un pagne qui faisait le tour de la taille, passait entre les jambes et se nouait sur l'avant de la taille en laissant retomber devant et derrière deux extrémités généralement décorées de broderies et de franges.

A l'arrivée des espagnols, l'usage du tilmatli était devenu courant. Il s'agissait d'un rectangle de tissu en fibre d'agave pour les gens communs, en coton pour les autres, parfois même en poils de lapins tissées et renforcé de plumes pour l'hiver. On le nouait sur l'épaule droite ou sur la poitrine et, au moment de s'asseoir, on faisait le faisait glisser de manière à le ramener entièrement en avant pour couvrir le corps et les jambes.

Les Aztèques n'ont jamais connu ni boutons, ni agrafes ni mêmes fibules et tous leurs vêtement étaient fixés par des systèmes de noeuds.

Les jeux :

Les Aztèques, de même que leurs ancêtres les Toltèques, s'adonnaient à diverses formes de jeux.

Le tlachtli était un jeu de balles hérités des Toltèques. Il se jouait sur un terrain de formes variables proche du I majuscule et consistait à faire passer une balle de caoutchouc durci d'un camp à l'autre, parfois à travers un anneau de pierre. Les joueurs ne devaient s'aider ni des pieds ni des mains et portaient un harnachement en cuir pour protéger leurs articulations. Le jeu avait une signification symbolique qui a certainement du varier au cours du temps. Ce jeu, réservé à la noblesse aztèque, était déjà pratiqué à Tula par les Toltèques.

Le patolli était au contraire un jeu populaire. Il s'agissait d'une sorte de jeu de l'oie qui se jouait avec des haricots. Ils soulevaient vraisemblablement un enthousiasme important de la part des foules.

Le volador, jeu hérité des Totonaques et encore pratiqués par les indiens Totonaques de nos jours, avait certainement une signification solaire. Quatre danseurs, attachés par les pieds à un mât extrêmement élevé, se lancent dans le vide, pendant qu'un cinquième danseurs, chef de la danse, joue de la musique tout en haut du mât.

L'éducation :

Pendant les toutes premières années de sa vie, l'éducation d'une enfant Aztèque relevait de la famille. Le garçon apprenait à porter de l'eau ou du bois, aidait aux travaux agricoles ou au commerce, pêchait, guidait une pirogue sous la direction de son père tandis que la fillette balayait, s'initiait à la cuisine, au tissage et au filage.

Quand l'enfant atteignait un âge situé entre six et neuf ans, ses parents le confiaient à un des deux systèmes éducatifs existants : l'école de quartiers qui les formaient à la vie pratique ou bien le calmelac, collège-monastère dirigés par des prêtres et qui formaient les hauts fonctionnaires aztèques.

Les collèges de quartier étaient placé sous la protection de Tezcatlipoca et visaient à former des citoyens entraînées à leurs devoirs, et plus particulièrement à leurs devoirs militaires (Tezcatlipoca était un dieu guerrier). Les maîtres étaient choisis parmi les guerriers confirmés. Parallèlement à une formation militaire, les jeunes gens participaient à des travaux d'intérêt public, à la culture des terres collectives. Ils étaient soumis dans la journée à une discipline stricte visant à les habituer à la soumission dont ils devaient faire preuve une fois adultes. Mais, le soir, ils étaient libres de faire la fêtes.

Au contraire, les jeunes gens admis dans le calmecac étaient sous la protection de Quetzalcoàtl et menaient une vie particulièrement austère faite de travaux manuels et intellectuels et ponctuée de jeûnes et de pénitences.