Les Aztèques

La société aztèque : Les classes sociales

Les maceualtin :

Un maceualli était un simple citoyen. Il était soumis à l'impôt et était "corvéable". A sa majorité, les maceulli recevait du chef de son calpulli un parcelle de terrain pour y construire sa maison et cultiver son champ et son jardin. Il avait le droit de transmettre cette parcelle à ses descendants (en général au fils aîné, mais ce dernier devait alors prendre soin des autres membres de la famille). Les parcelles étaient inaliénables : elles pouvaient être louées, empruntées, redistribuées mais jamais vendues à l'extérieur du calpulli.

La plupart de maceualli étaient occupés par les cultures qu'ils pratiquaient sur leur parcelle. Ils pouvaient toutefois exercer un métier en parallèle ( menuiserie, poterie, tissage,...) ou bien vivre de chasse et de pêche. Ils pouvaient aussi accéder à une des nombreuses charges administratives (scribe, huissier, messager,...) ou bien embrasser la carrière militaire ou la prêtrise.

Comme tout aztèque, le maceualli pouvait atteindre les plus hautes charges. La hiérarchie militaire était déterminé par les exploits de chacun : le guerrier qui avait réussi à capturer pour les sacrifier un nombre déterminé d' adversaires accédait aux premiers grades. Distingué par ses chefs et par l' empereur, il était admis dans un des deux ordres militaires : celui des chevaliers-aigles, soldat du soleil, ou celui des chevaliers-jaguar, guerriers de Tezcatlipoca. Un autre moyen pour un maceualli d'accéder à de hautes fonctions étaient de se consacrer au service des dieux.

Les artisans :

Chez les Aztèques, l'orfèvrerie, la joaillerie, la ciselure des pierres semi- précieuses ou encore la mosaïque de plume constituaient une activité importante et respectée. Tous les artisans vivaient entre eux, exerçant leur métiers de génération en génération dans les mêmes familles (leur femmes tissaient et brodaient). Ils travaillaient soit à domicile, soit dans des ateliers installés dans les palais des souverains ou des dignitaires. Il semble qu'ils étaient largement rémunérés. Ils payaient l'impôt mais n'étaient pas soumis aux corvées.

Les pochtecas :

Les pochtecas était les marchand de l'empire et y constituaient une classe à part, dont l'importance était de plus en plus grande. Dans chaque cité, ils avaient leur quartier, leur dieux propres et leurs fêtes particulières. Ils voyageaient à travers tout l'empire et ramenaient dans les villes essentiellement des produits de luxe.

Ces marchands, qui parcouraient sans cesse tout le territoire soumis à la domination aztèque, servaient aussi d'espions et d'agents provocateurs pour le compte de l'empereur. Ils constituaient, en quelques sorte, l'avant-garde de la conquête militaire aztèque.

Ils étaient soumis à l'impôt qu'ils payaient en marchandises mais pas aux corvées et leurs enfants pouvaient entrer au calmecac, collège supérieur en principe réservé à l'aristocratie. Le statut de la classe des marchands était en fait à mi-chemin entre celui du peuple et celui de la classe dirigeante.

Les prêtres :

Le clergé était fortement hiérarchisé, depuis les simples desservants de petits sanctuaires jusqu'aux grands prêtres des temples jumeaux du sanctuaire de Tenochtitlàn. Les prêtres ne payaient pas d'impôts. Ils étaient voué au célibat et avaient la charge de l'éducation des jeunes gens issus de l'aristocratie dans les calmecac.

Les tecuhtli :

A côté du clergé, au niveau le plus haut de l'échelle sociale, on trouve la classe des dignitaires, ni imposable, ni corvéable. Au départ, cette noblesse n' était pas héréditaire et c'était par ses mérites, essentiellement au combat, qu' un homme pouvait y accéder. Cependant, à l'époque de la conquête espagnole, cette classe tendait à se transformer en caste héréditaire : le fils d'un tecuhtli portait le titre de pilli (prince) et faisait ses études dans un calmecac. C'était parmi les pilli que le souverain choisissait ses ambassadeurs, ses gouverneurs et ses juges. Les tecuhtli exerçaient les hautes fonctions militaires et civiles.

Ils possédaient des terres cultivées pour eux par des gens du peuple, des métayers ou des esclaves. Ils bénéficiaient de la distribution du tribut, au prorata de leur grade. Les palais étaient construits et entretenus aux frais de l'empire et on leur assignait de nombreux serviteurs.

Les tlatlacotin :

Les esclaves avaient, dans l'empire aztèque, un statut très différents des esclaves de l'antiquité gréco-romaine. Ils étaient principalement des gens qui avaient tout perdu au jeu, ou bien qui avaient été condamné par la justice aztèque. Ils étaient en général bien traités car protégés par des lois. Ils pouvaient posséder des biens à titre personnel et les transmettre à leurs enfants qui, eux, naissaient libres. Un esclave pouvait épouser une femme libre. Ils accomplissaient des tâches domestiques : travaux des champs, portage, cuisine, couture ou tissage pour les femmes.

L'esclave n'était pas considéré par les Aztèque comme un être infâme, mais comme un être faible.

On distingue des tlatlacotin les mayegue ou tlamaitl, qui avaient un statut proche de celui des serfs et qui été très certainement des descendants de prisonniers de guerre.